Assise au bord d’un gouffre de perplexité, Elle scrute les fonds abyssaux d’une pensée confuse, Ressasse des images de voyages mille fois envisagés Des souvenirs…
Les sables émouvant d’un désert de solitude Des allées sans retours bordés de murs de douleur. De vastes océans, infinis, lourds et diffus, Le vol sibyllin d’un aigle tournoyant.
Elle plonge son âme dans une ancre amère et noire, Crache des mots brûlants de fiel et de dégoût, Se projette en épave pourrie sur des plages envasées.
Honorant à nouveau ses funestes entreprises Des lueurs hypothétiques de l’inconnu, Elle s’élance, Oublie tous ses vertiges, S’invente des ivresses Aux effluves capiteuses Et caressantes libertés.
Elle Est la plume arrachée à l’aile du rapace Et sa course perdu vibrionne en précipice Comme un long ruban noir.