J’avais imaginée un peu de toi sous ma corolle. Espérant Que tes lèvres remontent jusqu’à ma fleur. Désirant Un peu de toi, mon fantasme. Grandissant Tu seras la suite... ou la fin… que m’importe Nos plumes batifolent sans pudeurs Dans l’interdit effréné, sous un voile de candeur Dans la nuit jusqu’au matin. Qu’importe.
Tes yeux, je l’ai ais imaginés. Me déshabillant Et combien de fois tes bras autoritaires. Me clôturant L’espace entre nos corps. Se refermant Douce illusion, unissant la verve à la passion Un vague désert frémi. Sur ma peau Tes doigts ne peuvent traverser. L’eau L’atlantique… douleur… stagnation Muraille de notre conjugaison.
Tu envahis mon univers. De poésie Tu es l’impalpable dans la nuit. Féroce appétit Cette photo te possédant nu. Jalousie À la fois réelles et mythique. Tu ne me quitte plus Tu couches tes mots assoiffant. Que je bois Liqueur amère, qui berce mes sens. Sans toi Je ne suis qu’une femme. Sans plus Lorsqu’il me touche. Tes mots délires Il pénètre mon corps et tu soupires.
J’avais imaginée un peu de toi, sans le savoir. Vraiment Qu’une fois les yeux fermés tu deviendrais. Mon amant J’avais imaginée pourtant Que j’oublierais rapidement Ton rythme qui mouillait ma couche. Extase J’avais imaginée que l’on en resterait là. Sage Empruntant la vague de fond pour t’oublier. Ton image Je garde en souvenir. Ton nu, mon inspiration La pureté d’un être imaginé conserve. L’illusion
J’avais imaginée... trop imaginée… Qu’à la fin tu m’as oublié… La flamme n’écrit plus de son feu Seul tes mots me touchent encore un peu De ce que j’avais imaginée… trop imaginée… Il ne me reste que la lecture. Sans plus Mes ailes brûler. Je ne m’approche plus Laissant mes plumes dans l’ombre… Je ne veux plus Écrire dans ton sillon… Où j’avais imaginée…