J’me couche dans la nuit au souffre de l’amour L’amour au souvenir d’un désert dévêtu Aux fissures d’la mort Cœur crevassé de jour D’un soir de regrets bu De nos mots carnivores Saignant à l’océan Nos paroles s’envolent au salé des écrits Je vais mourir brav’ment Ne laissant que du rêve et puis quelques débris
Où va l’amour à l’av’nir ? Si c’n’est que pour en finir ?
J’me couche dans la nuit au souffre de l’amour L’amour au souvenir d’un désert dévêtu Aspiré par des larmes Aux cris de mes secours Ne viens pas, ne viens plus Mon cœur est une arme Une arme sans tranchant Que l’on écrase ici Une arme que le temps N’aura pas endurcie
Où va l’amour à l’av’nir ? Si c’n’est que pour en finir ?
Brève apostrophe de ma vie vidangée D’un espace inoccupé du vide de l’espoir Trop anéanti pour survivre à mon suicide Au couleur de la pluie qui sombre à ma fenêtre Cette vie déroutée Tout au creux d’un puisard Tout au fond de mes rides Où coule un peu, peut-être Le goût de vivre encor’ Et d’écorcher mes mots Encor’
Où va l’amour à l’av’nir ? Si c’n’est que pour en mourir ?