Mes poèmes, je les grave vers après vers Dans la plus pure, la plus dure des matières, Celle qu’un jour un Dieu d’avoir vu sa lumière Crût que le paradis était en fait sur Terre. Cette matière, c’est un instant d’éphémère, Une idée, qui passe, plus vite que l’éclair, Que je saisis au vol, entre deux courants d’air Et que je vais habiller d’un vocabulaire Sans latinage, ni excès de dictionnaire. Cela fait, je m’en vais chercher dans l’Univers L’écrin sans lequel tout joyau n’est qu’une pierre, Toute passion amoureuse, célibataire, L’écrin dans lequel, quelques mots très ordinaires Deviennent, dans vos cœurs, un diamant des trouvères !