L'agora frémissante et incessante grouille Dans la ville, comme se croyant unie, Alors que les regards se croisent sans se voir, Par des yeux n'observant vaguement Que le passage fugitif des êtres Et oubliant sitôt ces enveloppes, aperçues Sans la moindre prise de conscience.
Peuvent pourtant deux regards inconnus Se croiser sans se lâcher, s'entrechoquer Dans une onde de mystère anonyme, Créant en un instant un artifice d'étincelles Qui ne saurait vivre plus longtemps Que l'espace de douces secondes infinies.