Vos
poèmes

Sur la route détrempée,
Le vent du nord me pousse vers Cambrai,
Ivre d’ignorance et d’oubli.

Dans le ciel bas, les corbeaux crient,
Annonciateurs de malheur de misère et de mort.
Comme un dérisoire rappel sonore.

Autour, la terre noire, grasse, des champs.
Un tas de betteraves, comme un tas d’ossements,
Puis un petit cimetière anglais.

Mc Bride, Patterson et les autres
se serrent les uns contre les autres
en jolies rangées bien alignées.

Pour, parce que ou malgré.
Moi je roule, eux, sont restés
sur le route de Cambrai.