Ca fait si longtemps que je pleure Et que je crie dans mon cœur, Ca fait trop de temps que je pousse de lugubres gémissements Et que je verse des rivières de larmes teintées du parfum de Mais je ne sens aucun mouvement venant de toi seigneur ! Je suis entouré d’un mur chagrin Et habillé d’un manteau de tristesse, mais nulle part je ne vois le secours de ta main Et en aucun moment je n’entends le soutien Du murmure de tes lèvres. Le poids du silence m’accable Et la douleur de la solitude me déséquilibre. Dans ces ténèbres, les mouvements de ton ombre M’aideraient tellement . Dans ce silence, le souffle de tes narines m’enchanterait beaucoup. Dans cette solitude, le parfum de ta présence Me réjouirait infiniment. Dans cette tristesse, l’éclat de ton sourire Me comblerait abondamment, et dans cette faiblesse, une étincelle de ta force Me rétablirait surement. Penche-toi vers mon désarroi. Entend l’écho de mon espérance exprimé Par mes faibles mots . Regarde les dernières lumières de ma force vacillante reflét sens les vibrations de mon cœur meurtri Qui lutte pour la vie, Considère ma foi affaiblie sous la cruauté Du poids de l’épreuve. Sors-moi de cet océan de vertige Dont la vivacité des vagues tend à m’emporter Vers des horizons qui me sont inconnus. Libères moi de cette jungle de doute Dont la densité de la végétation Semble me priver de tous rayons d’espoir. Délivre-moi de ce four d’épreuve Dont la chaleur s’ingénie à faire fondre le beurre De mes espérances. Retires moi des orgueilleuses griffes de cet Etre Qui par sa brutalité permanente et sa bestialité conquérante Puisque tu es mon Père, soutiens ton fils qui aime t’honorer Puisque tu es mon Ami, prend la main de ton ami Qui aspire aux joies de ton intimité, Puisque tu es mon Maitre, Assiste ton serviteur qui ne vit que pour te servir Et puisque tu es mon Dieu, tourne ton regard vers ta créature Qui n’existe que pour t’offrir l’exclusivité De son adoration. Quelque soit l’épaisseur de ces ténèbres, la finesse de ta lumière les dissipera, quelque soit l’amertume de mes sentiments, le caractère mielleux d’un seul de tes mots me réjouira. Quelque soit la cruauté du manque qui me ronge, la générosité de ton plus petit geste me comblera. Quelque soit la sévérité de ma faiblesse,