Vos
poèmes

Dans le calme matinal
D’octobre dort la nature
Muet le noir est banal
Rideau d’une devanture
Attendant comme un signal…

Dans cette nuit bien présente
Dans cette teinte du deuil
L’existence est somnolente
Patientant sur le seuil
Du jour et de sa tourmente…

Dans un étrange néant
Inconsciemment je flotte
Perdu sur un océan
Où la mort règne en despote
Pour un désespoir béant…

Demain n’est qu’une statue
Dans la froideur du granit
Le temps n’est qu’une battue
Inutile est son audit
Son souffle à jamais nous tue…

Aube d’un réel toujours
Lorsque l’avenir s’éclipse
Le verdict est sans recours
Retentit l’apocalypse
Clôturant nos vains discours…

Dans ce contexte je pense
A celui qui périt seul
L’austérité du silence
Fait office de linceul
Au creux d’un désert immense…

Alors tout pudiquement
Je dépose une pensée
Qui respectueusement
Car nullement déplacée
Vient combler ce manquement…

Sur une Tombe inconnue
Que dessine mon mental
L’émotion contenue
Pure comme le cristal
Habille mon âme nue…