Debout ‘tout près’ du bout les deux mains dans les poches Je contemple le vide éternel inconnu L’air interrogateur je pose mes valoches Loin de toute arrogance au mépris convenu…
Trop vieux pour être jeune avec six décennies J’ai tant de souvenirs dans mes pas de tango Leurs flammes d’autrefois se retrouvent ternies Des cendres à mes pieds me déclarent nigaud…
Trop vert pour être vieux j’ai des projets en tête Courir un peu partout faire ceci cela Mais le miroir sourit l’image qu’il reflète Souligne dans mes traits un autre postulat…
Le bateau vogue fou dans une griserie L’écume qui nous mouille est un réel plaisir Mais au bruit de la chute on sent la tromperie Personne au bout du bout ne vient nous secourir…
Comme j’aurais voulu pleurer tous mes ‘Je t’aime’ Vouloir les dire trop que plutôt pas assez Mais lorsque le destin nous déclare anathème Pourquoi subitement vouloir tergiverser ?