Des souvenirs morts n’ont jamais été vivants… Ils ne furent, au mieux, que costumes sur squelette Et jeu de rôles dans une plaisanterie… Quand les sentiments ne sont que ménagerie, Le dompteur s’amuse de jouets, ombres obsolètes, Qui au fouet de l’amour donnent papat’, tremblants…
Les souvenirs forts, cris d’un passé bien présent, Voguent en notre psyché tels une goélette, Et sont refuges quand notre ciel s’assombrit… Croisière émotion sur un cadeau de la vie Toujours respecté et frais comme une guinguette Sous les lampions émus d’un hier enivrant…
Ces souvenirs dévorent en un instant le temps Quand dans le passé nous effectuons des emplettes Offertes à la table du bonheur desservit Par un quotidien qui s’est habillé de gris… Le bonheur passé, même en fines gouttelettes, Abreuve le désert du ciel d’anciens amants…