Bien sur les idées et le monde abstrait Sont aussi l’objet de bien des pensées Bien sur on se dit « Je sais il faudrait » Mais les intentions sont très malmenées
Curieux paradoxe en notre mental Le poids du visible et de l’invisible Ne s’y trouvent pas en partage égal Leur ventilation n’est pas prévisible
Le domaine abstrait est bien trop présent Toujours à l’affut il nous accapare Il nous manipule inlassablement Et n’est trop souvent rien qu’un tintamarre
Tout le visible n’est pas assez vu Les choses et les gens de notre entourage On ne les voit plus tout devient un dû Le vrai le réel sont comme un voilage
Pourtant qu’il est bon d’ouvrir grands nos yeux Et de s’émouvoir devant la nature La beauté est là pas sous d’autres cieux Puissante est sa grâce elle transfigure
Pourtant qu’il est bon de pouvoir parler Juste comme çà du vent de la pluie Sentir un maillage ne pas s’isoler Et l’abattement qu’il parte et s’enfuie
Bien sur on sait çà pourtant on s’abstient Ou on le fait peu poids de l’habitude Et puis quand on sent que notre soir vient Notre âme s’endort dans la solitude
Bien sur notre esprit remonte le temps Nos larmes savent crier un « je t’aime » Vois-tu cette main qu’aujourd’hui je tends Est-il un ailleurs où l’amour essaime