Le temps nous contraint le temps nous malmène Pourtant dans sa course il nous assagit Nous entrevoyons son ample domaine Pourtant dans le soir l’horizon rougit…
La fougue d’hier brillait immortelle C’est dans un ‘toujours’ que tout se faisait L’avenir était placé sous tutelle Le désir sculptait son gentil creuset…
Le futur savait être enthousiaste Il se présentait sous un beau profil Dans une étendue enivrante et vaste Ignorant le sens du mot ‘volatil’…
Et puis un après vite fait arrive Il verse son eau dans tout notre vin Le regard usé quelquefois dérive Devinant le bord d’un profond ravin…
La fougue se calme en disant ‘Sagesse’ Elle se résigne elle dit ce mot Elle devient même une prophétesse L’être comprenant qu’il n’est qu’un rameau…
Trop rapidement demain se referme L’horizon rougit victime d’un pleur Son ample domaine esquisse son terme Le temps nous contraint l’avenir se meurt…