Qu’un petit bibelot le fruit de son époque Estampillé moderne ensuite dépassé Qu’un éphémère objet mode que l’on révoque Fossile du futur dans jadis entassé Sous les strates du temps le fictif se disloque…
Nous allons tous ainsi victimes du hasard Éblouis par le vain séduit par le futile Tout le clinquant du jour redoutable blizzard Gèle notre regard par un but infertile L’illusoire palais n’est qu’un vaste bazar…
Dans une horreur du vide où l’alcool est la norme L’enivrement provient de tous ces petits riens Narcotique en pâture offert comme uniforme A tous les naufragés à tous les galériens Infâme bla-bla-bla qui court et désinforme…
Alors tel un seul homme entendant le clairon Tous les individus décalqués se diluent Dans un anonymat dans un gentil ronron Les clones de l’Histoire aveugles se saluent Comme s’ils étaient tous du néant le fleuron…
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Comment lever la tête et trouver notre essence Le lien qui réunit toute l’Humanité Plus fort que la présence au-delà de l’absence Doit bien se découvrir mais par quelle acuité ? Étrange question… Force de l’impuissance…