Nous sommes au pays de l’incompréhensible « Pour moi c’est de l’hébreu/du chinois/du latin » A chacun son savoir rarement traduisible L’extérieur à son cercle est tout sauf du gratin Et l’univers d’autrui reste monde illisible…
Nous sommes au pays du rire permanent Le rire du mépris celui de la bêtise Le mixage est souvent mélange détonant L’ignorance d’un coup avec vigueur attise Un grand feu dévorant plus qu’impressionnant…
Nous sommes au pays du pérenne anathème Tout est bon pour jeter -il faut se rassurer- C’est toujours comme ça quelque soit le système Le nouveau qui surgit se trouve censuré… Est-ce que l’on pourra dire à l’autre « Je t’aime ! » ?
Nous sommes au pays d’un grand rêve vivant Où la même fratrie est enfin bien unie Sans uniformité mais sans rien de clivant L’unique Humanité jamais ne se renie Elle va vers demain dans un calme émouvant…