Ce n’est pas pour combler ce qui serait un vide Que le poète écrit du moins me semble-t-il Au contraire je crois qu’en fait il suit le fil D’un souffle inspirateur tout autant que limpide…
Ce souffle est une idée il doit en accoucher Il faut vite le faire avant qu’elle s’en aille Car elle est quelquefois qu’un furtif feu de paille Que quelques gouttes d’eau peuvent effaroucher…
Cette verve génère une fièvre d’écrire Ce n’est jamais l’inverse elle arrive en premier Le mental alors vibre en subtil nuancier Qui souvent sait pleurer mais qui sait aussi rire…
Aussi l’écriture est un peu comme un trop-plein Venant se déverser sur une feuille blanche Le poète est un arbre l’oiseau quitte la branche C’est comme une évidence au regard cristallin…
Disons que son esprit taquiné par sa Muse Sent bouillonner en lui des mots dans un remous Afin de se sentir enfin libre et absous Il compose des vers dans un poème-écluse…