La ligne droite serait La plus courte des distances Entre deux points c’est d’un trait Qu’ils sont joints -simple et concret-… Juste en toutes circonstances ?
Et bien non car un voilier Face à certains vents louvoie Le zigzag est son allié Et s’il devait l’oublier Il en perdrait toute joie…
Idem pour un fil tendu Il faut calculer sa flèche Si le calcul semble ardu Il est toujours entendu Que le plus court bat en brèche…
Mais que dire de l’humain -Et que dire de soi-même- En disant souvent ‘demain’ -S’éloignant de son chemin- Est-ce le plus court qu’il sème…
Mais pourra-t-il revenir Car son pas semble peu leste Se verra-t-il agonir Aurait-il dû s’abstenir Qui le saurait sans conteste…
Mais s’il perçoit l’horizon C’est de lourds poids qu’il se charge Ils deviennent sa prison Ou comme un brûlant tison Pour finir il vit en marge…
Mais quelquefois c’est certain L’imprévu fait qu’il dévie Pour que le but soit atteint Le faire est même opportun C’est le fortuit de la vie…
Loin de la simplicité Notre route est bien complexe Est-ce notre cécité Est-ce son opacité Le miroir en est perplexe…