Tous les fruits du passé les faits de nos parents Dans le beau dans le laid nul n’en est responsable Et s’ils sont par hasard toujours bien apparents Mon regard est un souffle ils ne sont que du sable…
Dans cette Humanité qui nous prend par la main Pour un même bonheur pour une même gêne Notre histoire est pour tous le même parchemin Couvert d’encre d’amour couvert d’encre de haine…
Que notre orgueil est vil que notre orgueil est vain Ridicule est celui qui toujours ‘se la pète’ Au bout du bout du bout l’homme est fils de Caïn Le savoir nous empêche d’avoir la grosse tête…
Je me fonds dans le temps toujours je m’y dissous Célèbre ou non connu Villon comme Montaigne Qui serait au-dessus qui serait au-dessous Car nous sommes logés tous à la même enseigne…
Au pays des vivants je vais comme un mortel Parfois je pleure un peu sur cette évanescence Parfois je prie un peu -la terre est Son autel- Au pays des mortels fleurit notre indécence…
De la mortalité qui nous rachètera De ce funeste sort qui peut nous en extraire Il faudrait un Sauveur et pas un magistrat Pour du définitif et pas du temporaire…
Ce rêve est magnifique il mérite un Amen Il nous fait oublier cette fosse commune Et bien qu’il soit fragile un peu comme un hymen Qu’il brille dans le cœur de chacun de chacune…