Les arbres calcinés Dans leur noirceur se dressent Espoirs assassinés Que le réel agresse Illusoire promesse Demain déracinés…
Ombres fantomatiques Phallus de vanité Toujours emblématiques De notre humanité De sa mortalité Aux dénis pathétiques…
Même au cœur de l’été Un vent d’hiver s’agite Hier vient nous fouetter L’esprit prend de la gite C’est le blues qui cogite Face au Rêve avorté…
Grandes pierres tombales L’orgueil est exposé Orgueil tu te trimballes L’œil hautain l’air aisé Il faut quand même oser Sous ces cieux bien trop pâles…
Les arbres du désir Des forêts calcinées Chantent le déplaisir Clôturent nos années Voilà nos destinées Et nul ne peut choisir…