Dans la clarté diffuse où nous évoluons Dans tous les clairs-obscurs que sont nos certitudes Dans les mots aigres-doux que nous perpétuons Percevons-nous le poids de lourdes servitudes…
Tout le joug du visible au spectre trop étroit Tout le joug du peut-être au fantasme trop large Tout le joug du perplexe au cœur du désarroi Au sein de ce constat sommes-nous à sa marge…
Et noyés dans l’espace au milieu de ce lieu Et noyés dans le temps perdus dans cette époque Et noyés dans ce tout qui se proclame dieu En discernons-nous bien tout le vain l’équivoque…
Si toutes nos valeurs n’étaient qu’illusion Si toutes se montraient que redoutables leurres Si toutes ne cherchaient que la confusion Il faudrait parler de périls en nos demeures…
Mais comment le savoir sous tous ces ouragans Mais comment découvrir une pierre de touche Mais comment la trouver sous ces cieux arrogants Bien souvent l’espoir naît dans une fausse-couche…
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Alors embrasse-moi toi mon unique amour Alors embrassons-nous dans un bonheur ultime Alors que nous pleurons devant le temps qui court Que nos étreintes soient l’ivresse avant l’abîme…