Le passé ne meurt jamais Il nous sculpte nous façonne Son écho toujours résonne Parfois même il déraisonne Pour atteindre des sommets Poussé par des vents mauvais…
Une haine séculaire Se perd dans la nuit des temps Pour des méfaits persistants Toujours les feux crépitants Chargés hier en colère Nous font vivre une galère…
Je voudrais juste quitter Le fruit de cet héritage Afin par un boycottage De ne plus être un otage Pris dans une absurdité Brisant mon Humanité…
Je voudrais voir en chaque Homme Un peu l’ombre d’un ami Pour un bien-être affermi Où seul le matin frémit Sans rancœur qui nous assomme Sous un soleil qui la gomme…
Que suis-je dans ce schéma Sinon qu’une fausse note Qui dans sa fièvre barbote Et qui se perd en parlotte Qu’un voilier privé de mât Faisant son grand cinéma…
Mais devant tous je confesse Egaré dans un désert Que l’aigreur tel un geyser Me laisse un goût plus qu’amer Qu’un océan de tendresse Submerge la maladresse
Qu’un temps jadis engendra Dans une heure inconsistante Qui semant sa mésentente Sut se montrer déroutante Hier en diaspora Se montre sans apparat…