Quand les vers de la terre auront fait leur boulot Dissipant mon orgueil parti dans un galop Quand le vent de l’après d’une éternelle brise Aura tout dissipé sans la moindre méprise
Quand tous mes chers objets riches de mon passé Seront dans d’autres mains -le temps sait remplacer- Quand ceux que j’ai chéris goûteront la poussière Victimes de la vie -aimable souricière-…
Quand même mon tombeau connaîtra l’abandon -Sort irrémédiable ignorant le pardon- Quand le néant à l’œuvre aura fini sa tâche Le vide d’un trou-noir sera mon port d’attache…
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Mais peut-être -qui sait ?- que plusieurs de mes vers Eux me subsisteront transcendant mes revers Mais peut-être -qui sait ?- que deux ou trois poèmes Dépasseront mes jours aux horizons que blêmes ?
Alors très humblement dans cette Humanité Qui sait nous réunir avec solennité Au-delà de mon sort du temps qui me dilue Respectueusement vous tous je vous salue…