Où vont les souvenirs de ceux qui n’en ont plus Un regard étranger sur lequel l’amour glisse Un regard étranger cruelle cicatrice Ouverte sur hier parti dans un reflux…
Dans le froid de l’hiver les feuilles quittent l’arbre L’homme abandonne aussi tout ce qu’il a glané L’homme abandonne aussi tout ce qu’il a chiné A des fantômes morts qui le laissent de marbre…
Le soir sait détisser le tissu cérébral Ecume sur la mer dans le froid ballottée Ecume sur l’amer de la mémoire ôtée L’être n’est qu’un récif privé de littoral…
Des rives de la vie où les temps se conjuguent Les autres démunis s’émeuvent sur l’oubli Les autres démunis quand le passé pâlit Pleurent les souvenirs qui par légions fuguent…