Une musique aléatoire Sur un chemin qui ne l’est pas Vient nous offrir un répertoire L’étonnement nous tend les bras…
Des mandarins d’un coup de patte -Experience à la Hendrix- Dans un réel qui se dilate Chantent le clair autant que Nyx…
L’instinct les pousse et les dirige Dormant au nid puis s’envolant Puis se posant pour un prodige Où le son va batifolant…
Où le son va dans l’innocence De ces oiseaux de leurs couleurs Pour un light-show nu sans défense Privant de voix les beaux-parleurs…
Dans un émoi qui le déroute Le spectateur est en 3D Une splendeur soudain l’envoûte -Lui qui n’avait rien demandé-…
L’Art est ici tout sauf farouche Comme un écho d’Ummagumma De Sysyphus ou de sa mouche Il s’affranchit de tout format…
L’Art constamment doit nous surprendre Nous émouvoir -brisant le temps- C’est un bonheur qu’il sait répandre Dans des instants tous éclatants…
L’Art est alors aussi céleste L’oiseau devient un ménestrel Par la grandeur qu’il manifeste Il se révèle intemporel…
Fait générateur : Visite à Nantes en septembre 18 d’une exposition abritant la volière de Céleste Boursier-Mougenot
Nota : Ummagumma est nom du 4° album des Pink Floyd (1969). Les parties 2 et 3 du titre Sysyphus me sont spontanément venues à l’esprit en visitant cette exposition. Le vol d’une mouche est intégré au morceau Grantchester meadows.