Comme un océan perdu sans rivage Ainsi va celui qui se trouve seul Tempêtes et vents dans un air sauvage Habillent le ciel d’un sombre linceul…
Son cœur se transforme en vaisseau fantôme Qui sous les courants battu par les flots Voit en cette errance un maudit royaume Neptune se plait dans tous ces complots…
Les filles les fils du Mary Celeste Vaisseau légendaire et pourtant réel Traversent la vie avec l’encre leste Le rêve la jette et c’est idéel…
D’un flux d’un reflux sans plus trop y croire Sur la vaste mer ils cherchent le port Chante une sirène au noir répertoire Son frauduleux chant indique le nord…
Comme un océan perdu sans rivage L’existence meurt loin de tout amour Ne s’offre partout qu’un amer breuvage Avec l’horizon décline le jour…