Toujours tanner son cuir oublier d’être soie Dans le rôle à tenir d’un simple effet miroir Résister s’endurcir -une image nous broie- Le vrai qui sait frémir se tient dans un tiroir…
Par toute sa rigueur un sévère costume Masque notre douceur imperturbablement Il fait taire le cœur caché dans une brume Succombe le bonheur cruel étouffement…
Un trop plein d’unité s’impose et nous façonne Dans l’uniformité d’un discours bien rodé L’originalité n’est plus là pour personne La sensibilité recherche le codé…
Dans le creux de la nuit secrètement la Muse Se gardant de tout bruit glisse un ‘Réveille-toi Délaisse cet ennui ne cherche pas d’excuse Que les feux éconduits ne fassent plus la loi !’…
Alors dans un geyser notre couleur pétille Plus fort que le désert qui domine et s’étend Répandant la misère -et la mort est sa fille- L’écho d’une prière émerveille éclatant…
Alors survient le sens certitude évidence Loin de la bien-pensance nous éloignant de nous Retours vers l’innocence entrée en dissidence Qu’importe l’indécence ainsi que les tabous…