Les sédiments de la vie s’empilent telles des strates Pages de livres vite fermées par le vent du temps Poussières étouffant le feu un temps présent dans les yeux Et qui pour quelques instants procurait un air radieux Où l’on oubliait hier et tous les soucis d’avant Où l’on entrevoyait la sortie d’une vie ingrate…
La rose devenait blanche en candide adolescence Lumière de pluie prisme d’un bonheur inattendu Sensation aérienne et tourbillon de sentiments Dans une élévation de l’âme ralliant ses fragments Pour célébrer un arc en ciel que l’on n'attendait plus Dans un chant ou enfin la vie retrouvait tout son sens…
Idéalisation de l'Être parfait qui serait La symbiose de petits reflets d’ici et de là Engendrant le plus fou de nos rêves et de nos fantasmes Dans une vie au soleil bien loin de notre marasme Dans une vie de bonheur qui sait nous rire aux éclats Dans une vie où les jours coulent en clapotis de paix…
Sous le charme de sirènes et de ‘lendemains qui chantent’ En slow langoureux au bal des belles et des grandes idées Invité par la vie dans les moments de la vingtaine On se retrouve en dérive et vite elle nous entraine Boire une ciguë au beau bar des idées suicidées Histoire de tuer le blues de sa propre mésentente…
Quand le grand départ s’esquisse à l’ombre des [starting-blocks Quand nos pieds foulent et tassent l’avenue des illusions Quand le hasard nous mute en auto-paléontologue Quand en réminiscences sur le passé on se logue Surgissent des sourires et une gerbe d’émotions Feux fossilisés par la vie flammes d’une autre époque…