La poésie n’est pas que ce jardin secret Que l’on cultive seul que l’on enferme ensuite Bulle dans le réel et salvatrice fuite Un écrit personnel par nature discret…
Elle est également cette place publique Où c’est l’Humain qui grouille où traversant le temps Tous ses semblables fils abattus crépitants En éternels phénix vont d’allure identique…
Et le poète observe et le poète écrit Et le poète lit ceux des autres époques Il puise en ces échos détresses réciproques Avenir en ghetto son âme n’est qu’un cri…
La même passion dans une même étreinte La même soif d’amour en ultime idéal Le rire de l’enfant pur comme du cristal En poinçon triomphant partout la même empreinte…
Oui le poète meurt Mais pas la poésie Elle est une clameur Fracassant l’amnésie…