Dans le rêve d’un futur envisagé différent Notre aujourd’hui se digère et même souvent s’accepte Notre œil hier révolté change devient tolérant D’une sagesse (?) le cœur prétend devenir l’adepte…
(Cette fantasmagorie aurait-elle aussi pour but De lisser notre présent qui ferait taire notre être L’idéal de nos vingt ans n’étant qu’un espoir caduc Et le temps ce compagnon ne serait alors qu’un traitre…)
Mais revenons à demain tel qu’il est imaginé Tel que l’esprit le conçoit surtout grâce à la science Il est vu comme une aurore où le ciel serait bien né Il est vu comme un printemps sans aucune défiance…
Mais si nous considérons l’exemple d’Alfred Nobel Les guerres s’éviteraient par peur de la dynamite Son effet dissuasif deviendrait universel L’ampleur de notre candeur ne connait pas de limite…
L’homme demeure toujours de lui-même le reflet Qu’il est donc vain de penser qu’un avenir le transforme Toute notre Histoire n’est qu’un gigantesque pamphlet Contre tous nos beaux discours l’horreur étant notre norme…
Alors que faire et que dire au sein de cet air bluesy Qui par tous ses désaccords constamment nous désenchante Voir que lorsqu’il ne pleut pas le ciel sait être cosy Et que toujours la beauté se révèle être attachante…
Le bonheur tant désiré doit aussi se rechercher Il ne peut être trouvé dans l’esquisse d’une fuite Il sait se laisser cueillir comme il sait effaroucher A nous de ne pas filer dans une vaine poursuite…
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Viens mon Amour contre moi goutons ensemble l’instant Paisiblement enlacés dans une tendre innocence Qui fait oublier le reste aux accents trop attristants Aux accents sachant semer un vent de déliquescence…