Sur la plage du temps la mer du souvenir Avec le ciel miroir embrumé se marie Notre passé débarque alors sans prévenir Rappelant que la vie est toujours avarie…
Ressurgissent d’un coup les naufrages d’hier Sur un rocher récif se cramponne un sourire Jadis refait surface en un furtif éclair Comme un livre fermé voulant se réécrire…
Les chevaux de Neptune au vent aiment hennir Leur écume à nos pieds a l’odeur des blessures Nos remords nos plaisirs ne cessent d’agonir Et sont là bien présents tout en éclaboussures…
Sur la plage du temps le crachin nous surprend L’océan du futur un beau jour se retire Il nous entraine au loin de son puissant courant Surpris désemparé tout notre être chavire…