Jeune adulte l’effeuillage d’albums photos ne m’intéressait Sans doute un refus inconscient de m’arrêter sur le passé Dans une volonté consciente de me saisir de l’avenir…
Là, des décennies plus tard je ne suis plus dans le même [sc Le palier statistique de ma mie-vie est largement dépassé Et à présent de demain je n’attends plus de sourire…
Je me suis posé sur des vues de vies en papier crème et gris Et en apnée je fis un plongeon dans l’humaine condition Lâchant régulièrement l’album pour essuyer mes yeux…
Vues de jeunes hommes et de jeunes femmes à qui l’existence Et qui par un air assuré se montrent maîtres de la situation Dans une multitude de projets pour être heureux…
Je figurais parmi ces projets puisque là sur les photos est Gamin je le voyais beaucoup plus âgé que moi évidement Et j’ai vieilli en transportant ce décalage d’état civil…
Mais elle n’est qu’illusoire la vivance de ces personnages [ Car ils sont tous tous tous « bel » et bien morts maintenant Et sont même plus discret qu’un battement de cils…
Ce néant me coupe du temps et curieusement me rapproche [d’e En toute fraternité comme un humain devant d’autres Humains Qui comme eux a été traversé par les mêmes vanités…
Finis les conflits de générations et plus de sentiments [org Juste une sincère profonde communion à l’aurore de ma fin Avec ceux qui comme moi partage le sort de l’humanité…
Dans cette apesanteur te voir plus jeune que moi me [chambou Terre-à-terre j’ai pensé au cours de la rivière de tes gènes Qui dilués m’abreuve ainsi que mes fils et petit-fils…
On ne s’est jamais beaucoup embrassé mais tu es en moi papa Et reçois au-delà de la mort et d’inutiles regrets [anxiogèn Une pensée pure dans une osmose sans artifice…