Pas d’ombre sans soleil ni de vide sans plein Pas de beau sans laideur ni de tout sans contraire Un peu de trivial un peu de sibyllin Il faut se concentrer puis il faut se distraire…
On apprécie un film sans voir le projecteur Et les émotions naissent de nos neurones Suis-je un être chimique et passif spectateur Pour qui le vent devient de factices icônes…
La mort est de toujours les choses sont ainsi Tout serait que néant… Je ne peux m’y résoudre Maudit soit ce réel la raison m’endurcit Je sens dans tous mes pleurs mon âme se dissoudre…
Dans ce contradictoire où j’erre et me débats Je revêts le silence où la norme est refuge La cravate est un cache autant pour tous mes bas Que pour mes quelques hauts… Périssable hydrofuge…
Mais quelquefois j’explose et je sors de mes gonds Que serait le papier sans l’écriture et l’encre Je suis un étranger devant tous leurs jargons Et je me moque bien qu’ils me déclarent cancre…
Alors je m’abandonne et me mets à rêver L’amour ne peut mourir ! Ton sourire perdure ! Le temps vient nous fêter d’un éternel « Ave ! » D’un sincère baiser qui n’est que bon augure…