J’arrive à voir le réel que trop souvent non perçu Il rampe sous le soleil et caché par le visible Il se rit de notre joie il se trame à notre insu Il nous sculpte le néant comme inévitable cible De notre égo simple offrande un jour pour cela conçu…
Les fantômes du futur viennent hanter ma mémoire En vulgaires ricochets de tous les bébés d’hier Que le temps sait rendre vieux -juste encre pour son grimoir Et d’une plume affûtée il aura raison du fier Du modeste du gentil le temps n’est qu’une écumoire…
Le sourire de l’Enfant jadis celui du vieillard Sera bientôt le reflet de ces oppressantes rides De nos rêves de futur le temps n’est que le pillard Il nous montre la beauté que par pointillés par brides Lorsqu’arrive la lumière il fait tomber le brouillard…
Nos secondes immobiles Eclats de bonheur volé Se montrent indélébiles L’illusoire auréolé Scintille en flashs volubiles…