Le bateau dérive insensiblement Il s’éloigne au loin sans s’en rendre compte… L’existence coule identiquement Elle nous pousse sans en avoir honte…
On a l’impression d’un immobilisme Dans une cabine au cosy qui luit… L’humain s’égare dans son nombrilisme L’égo en bunker nie la vie qui fuit…
Soudain sur le pont prise de conscience De l’éloignement on n’est plus au port… Bientôt cinquante ans comme une prescience Que le temps qui va sera le plus fort…
Bien des imprévus voie d’eau ou tempête Arrivent et ponctuent la navigation… Problèmes et soucis nous prennent la tête Sur la vaste mer de la déception…
Parfois des récifs et c’est l’échouage On meure ou bien pas suite d’aléas… Mais sur qu’un écueil fera le naufrage De notre vaisseau… Devant ! Le trépas…