Les Femmes qui m’ont connu m’ont vu évoluer nu Timide et fragile au milieu de ce champ de pleurs Engendré fécondé par tous ces rêves d’hier Du temps où l’on se croit différent de tous les autres Certain qu’au grand jamais on ne leur ressemblera Et que jamais non plus ce rire ne s’éteindra Pourtant cette pure innocence qui était notre S’est écroulée sous la faiblesse de nos prières Et tout doucement se sont fanées toutes nos fleurs Qui sont devenues fantômes d’un temps révolu
Puis un visage remplace les autres visages Alors on se dit que celui-là est le dernier Aussi on déplie sa vie dans une confession Sans oser aller jusqu’au secret qui est tapis Au fond du tout dernier verre que l’on ne boit pas Par peur par faiblesse ou par orgueil etcétéra Mais elles on entendu ce silence et sont parties Pour finir elles m’ont quitté sans faire de façons Me laissant des éclats d’âmes qui sont encriers Pour une plume contant des passions hors d’usages
Rapidement on s’affiche spécialiste en rien Juste bon à tenir la porte au bonheur qui passe Et à fleurir la tombe de l’amour inconnu Sous un ciel de décembre où l’on se retrouve en cendres Seul comme avant le premier jour sans cet air béat Sans la croyance aux toujours et autres bla bla bla Et dans le silence de son être sans esclandre On s’endort tremblant dans la solitude voulue Pour protéger l’Autre du secret que rien n’efface Et que l’on garde caché en soi jusqu’à la fin…
Et l’on se dit que finalement ainsi c’est bien On ne regrette pas d’être un mauvais comédien Car il est des secrets d’où personne ne revient…