Du petit matin à la nuit noire Emprunter la route de sa vie Loin du passé et le pouce en l’air Tout en détachement sans s’en faire Assis sur hier et fier aujourd’hui Mains sur les hanches de sa guitare
L’hirondelle ne fuit pas son toit Elle poursuit l’appel de demain Poussé par le vent de son destin Sans savoir qu’il la ramènera
La montagne est trop haute à franchir Vers le sud le soleil est brûlant Au nord la solitude est glaciale Sans Graal ni pureté initiale L’âme erre en trémolos hululant Son seul salut est de revenir
Sait-il qu’il va mourir le saumon Quand il remonte jusqu’à sa source Afin d’achever toute sa course Faite que d’une vie de passions
Fatigué dans le soir le vieillard Raconte les folies poursuivies Devant sa conscience revolver Qu’il sait maintenant être lumière -Tamis d’où les chimères s’enfuient- Mais il craint qu’il soit déjà trop tard
L’Humain reçoit dans un premier cri La vie d’une Cause qu’il ignore Puis il la brûle à chercher de l’or Sur un tombeau son nom est inscrit