Quand l’éternité du futile se présente et s’impose La palette des choix se limite à gris clair ou foncé Pendant qu’au cimetière gisent nos rêves de couleurs Emportés balayés par la réalité si cynique
Disparues les couleuvres avalées à grands coups de discours Vérités de Staline ou d’Hitler baptisées dans le sang De la consommation panacée nouvel opium du peuple Puis déféquées devant des charniers le chômage ou l’atome
Un milliard d’humains au XIX° pour sept à présent Et demain encore plus d’individus et de problèmes ‘Mad Max’ ‘Terminator’ ’11 septembre’ quelle terreur Assassinera pour le ‘bien’ nos vieux corps et nos enfants
Biens morts les « sous les pavés la plage » souvent mazoutée Disparu le progrès social sans fin dans un monde en paix Quand toute la vision du monde se limite à cinq ans C’est être très sérieux que de ne pas se prendre au sérieux
Que faire que dire qui croire et où aller dans ce monde Il n’y a pas de prophètes je ne crois que mon miroir Qui n’est ni pessimiste ni alarmiste ou optimiste Il me dit ricanant que « demain » tout sera oublié
Réponse non satisfaisante pourtant je m’en contente Je me shoot de musique de forêt de plage de mer Sans penser je me laisse porter d’émotions qui me pansent Et ton souffle dans mon cou me chante que je suis vivant…