Comme un défit au temps-dureté du granit- Mégalithes bretons comme pierres tombales S’installent dans Le siècle esquissant le zénith… Faillite des couleurs flamboyantes puis pâles…
Fragile dans le temps est le pas de l’humain, Incertain et trop court il nous conduit en terre ; L’air de rien les années brisent l’esprit hautain, Demain sans lendemain le bilan est sévère…
Mais nos pas face au temps ont un écho vengeur ! Vainqueurs de la pierre leurs triomphe est posthume ; Son costume inusable a un aspect menteur Et frimeur qu’elle cache avec un peu de brume…
Doucement dans le temps les marches d’escalier Taillées dans le passé et dans la robustesse Laissent pour qui les voient, sans être folles à lier, Un premier témoignage aveu de leur faiblesse…
Vous, passagers du temps, parfois vous dites-vous Qu’où passent vos semelles, sur ces marches incurvées Lissées par tant d’Humains, tous nos pas font de nous Des vainqueurs de la pierre aux façons effrontées ?