Le Rêve dort assoupi Epaisse est la couverture Il était si fatigué Non de porter l’espérance Ce qu’il a fait sans répit En recherchant la droiture Et sans jamais intriguer Juste un manque d’endurance…
C’est fatigué de rêver Que dans une lassitude Il s’est posé doucement L’hiver froid regarde l’arbre Il le maintient entravé Aucune sollicitude Rigueur d’un bannissement Semblant gravé dans le marbre…
La sève nourrit son pleur Mais qui perçoit cette pousse Petite pointe d’espoir D’une profonde racine Prendra-t-elle de l’ampleur Pour aller à la rescousse Du passé dans le miroir Que la froideur assassine…
L’adulte aux pas résignés Est loin de l’adolescence Ses rêves sont-ils tous morts Victimes des décennies Troncs de chênes alignés Couchés dans la bien-pensance Mais auront-ils des remords Pour quitter leurs agonies…
Parfois l’ombre va mourir Parfois l’ombre ressuscite Parfois le rêve est licite Parfois tout peut refleurir…