Longue robe blanche au carrefour de la vie Fantasme vivant rêve enfin réalisé L’éternel voyage auquel le ciel nous convie Transcende le corps par un chant sacralisé Concrétisation de tendresse inassouvie…
Costume tout noir pour le deuil de ce garçon Qui papillonnait d’amoureuse en amoureuse Mais qui leur trouvait saveur de contrefaçon Jusqu’à sa rencontre avec cette bienheureuse Belle rédemptrice offrant salut en rançon…
Roule l’existence en projets conte de fée Demain dans dix ans toujours indéfiniment Le cœur en fusion percevra l’Autre en trophée Être du bonheur à chérir intensément Eau dans le désert liqueur d’une âme assoiffée…
Mais tout se dissout quand vient une autre saison Le méchant mari trucide le charmant prince L’amour se flétrit quand s’inverse l’horizon L’amour en exil est un Paris en province Prestance et grands airs facsimilé déraison…
Reste la photo sourire que l’on embaume Dans le quotidien trop souvent le rêve sombre Cette robe blanche est parure d’un fantôme Venant nous hanter et nous couvrir de son ombre Quand nos yeux en feu pleurent la fin d’un royaume…