Un même matricule accompagne nos jours Depuis la nuit des temps et pour longtemps encore Nos mêmes fous espoirs ne sont d’aucun secours Tout splendide arc en ciel vite se décolore…
Mangerons-nous demain que sera la moisson Ce tout petit bébé passera-t-il l’année Notre éternel manège est un mauvais maçon Il construit une gloire au soir déjà fanée…
La rumeur d’une guerre allume tant de feux Sa consommation méprise tant la vie L’écho des pleurs d’hier dans nos jours hasardeux Annonce pour bientôt la sagesse asservie…
Viens vite dans mes bras viens ne réfléchis pas Étreignons nos instants dans l’amour et son souffle Sans se laisser tromper par leurs mortels appâts Qui nourrissent la haine et que leur droit camoufle…