La mer aux morts innombrables Aux flux incommensurables N’a pas le calme d’un lac C’est une sombre demeure Qu’Oceano nox nous pleure Dans les embruns du ressac…
Il est pourtant d’autres vagues Coupantes comme des dagues Venant de cet océan De cette éternelle foule Où se déchaîne la houle A l’insondable néant…
Mon cœur dépose une gerbe -Pleurant cette vie acerbe- Devant ces morts inconnus Victimes de l’injustice Que nombre d’Hommes subissent Dans bien des flots continus…
Mon cœur dépose une larme -Sans chercher à prendre une arme- Devant ces Frères humains Absorbés par la misère Disparus pendant la guerre Minés étaient leurs chemins…
Terrible est cette tempête Qui constamment se répète La mer qu’est l’Humanité Dans ses courants qui dérivent Sait se montrer excessive Sinistre banalité…
Vont Les rayons et les ombres Entre palais et décombres Qui sont peu qui sont beaucoup Pour les uns c’est l’abondance Pour d’autres une sentence Cruelle leur tord le cou…
Ces vents soufflent sans relâche Ces vents souvent nous arrachent C’est souvent loin du bonheur Aperçu dans un fantasme Ecarté par un sarcasme Que l’Être humain vaincu meurt…
Marins morts dans ces nuits noires Les échos de vos histoires Me font tomber à genoux Je contemple vos marées Aux ondes désespérées… Dans demain que cherchons-nous