Les mots vont seuls et nus dans le froid de l’hiver L’encre est gelée et lasse elle brise la plume Ils doivent tous hélas marcher à découvert Dans la déconvenue ainsi que l’amertume…
Ils vont cols relevés dans des parcs désertés Le sens avant la nuit cherche un abécédaire Le chemin de l’ennui les voit déconcertés L’esprit sombre entravé cherche un embarcadère…
Dans l’assombrissement du silence en concert Les mots sont surchargés de tout l’obscur qui traîne Ils errent sans berger -aucun espoir offert- Quêtant ce bruissement qui serait une graine…
Ce silence ouaté semble les délaisser Le gel est pour les mots un douloureux calvaire Dans ces temps anormaux qui peut les délasser Ils rôdent formatés coupants comme le verre…