Pauvre gentille Muse au chagrin qui s’affiche Au chagrin qui s’impose aux coins de ses yeux lourds Loin de ce pétillant de ce faste qui triche Les strass à ses appels restent tristement sourds Et ne savent pas voir son petit cœur en friche…
Assise sur le lit les pieds sur le tapis Elle pense à l’enfance et devine la brume Qui sur les blés courait… Qu’ont donné leurs épis Sinon des souvenirs sinon de l’amertume Qui bourgeonne au pays des rêves décrépis…
Car c’est aussi cela que de vivre en adulte C’est gérer cet écart qui se montre béant Le désenchantement jaillit survient résulte Du passé qui s’enfuit dans des pas de géant Pour soudain revenir générant le tumulte…
Bien sûr là sur le mur un écran full HD Sait occuper le temps elle n’en a que faire Qu’importe ce gadget comme ces DVD Elle veut oublier prend vite un somnifère Oublier que le temps vient nous dilapider…
Les draps de solitude étouffent le vacarme De ces nuits sans tendresse où rien succède à rien Seul le miroir verra cette petite larme Le jour l’observera dans son plus beau maintien Elle sait se cacher d’un maquillage parme…