Déjà à ta naissance En de nombreux endroits On regarde ton sexe Comme malédiction Et dans la circonstance Quand les machos sont rois Le mépris est réflexe Triste situation
Pauvre petite fille…
Tu ne pèse pas lourd Le poids d’une culture Et comme un petit chat On t’enlève à ta mère Ton cri est bien trop sourd On te voit en injure On te tue et voilà Nul ne s’en désespère
Pauvre petite enfant…
Ici on te mutile Bannissant ton plaisir On t’interdit l’école Bonniche à la maison Sourire est inutile Les pierres aiment rougir On dit la vie frivole Tu es comme en prison
Pauvre petite fille…
Traitée comme un objet Tu passes les frontières De trottoir en trottoir Comme une marchandise La nuit est ton projet Beaux sont les cimetières Quand ton lit est mouroir La mort est friandise
Pauvre petite enfant…
Sombre est le phallocrate Il est comme un cancer Son discours est nuisible Il dénature l’Humain Barbu ou en cravate Il n’est que mal de mer Il se croit infaillible Ce n’est qu’un moins que rien