Dérouler sa vie comme un film en bobine Pour en effectuer des arrêts sur image Sans pouvoir faire de coupure au montage Sans être l’opérateur-chef en cabine
La dérouler comme du fil en bobine Et se trouver médusé du sac de nœuds Qui se présente ainsi si volumineux Dans un angoissant sentiment de has-been
Où est l’exotique rouleau-de-printemps Qui devait en douceur habiller demain Dans un bonheur dont la Vie serait l’écrin Dans un amour à la fraicheur des vingt ans
Sentiment de n’être que tapisserie D’un anonyme théâtre en location Pour un « moi » figurant en déconstruction Puis dans le froid de la nuit pleurer sa vie…