Vos
poèmes

Doucement tout s’en va
Vite fait rien ne reste
Tout ce qui se rêva
En retournant sa veste
S’esquive d’un pas leste
Sinistre est la java…

Combien de citadelles
Ne sont que du carton
Que de frêles chandelles
Sous un souffle glouton
Qui vient donner le ton
-Romances infidèles-…

Combien de regards morts
Sont comme une ambassade
S’écroulent les décors
L’illusion s’évade
Jouet d’un ciel maussade
La grisaille prend corps…

Dans un face qui gagne
-J’ai le pile et je perds-
Se sabre le Champagne
Lui viendront les revers
Echos de vents divers
D’une morne campagne…

Bien des vieillards disaient
Que le temps passe vite
Ce qu’ils prophétisaient
Ce n’était pas un mythe
Rapide est la visite…
L’espoir se déguisait

…

Trop loin de la jeunesse
Suis-je déjà ce vieux
Que le futur délaisse
D’un regard oublieux ?