Une larme coule et nul ne la voit Il faut dire aussi qu’au pays de l’âme Il est de grands feux démunis de flamme Et des murs épais taisent notre effroi…
Les soucis privés -rides souterraines- Au lieu de ‘briller’ -ce publiquement !- Sont à retenir tout pudiquement Qu’importe qu’ils soient peines souveraines…
Mais face à lui même à l’ombre du soir Quand tombe la nuit quand tombent les masques Loin des bruits du jour de toutes ses frasques Le tourment bridé surgit sans sursoir…
Des pleurs de froideur -étrange brûlure- Sortent de leur lit noyant notre hiver -Même en plein été le ciel est couvert- Vogue la douleur sous bonne voilure…
La teinte d’hier sur le noir et blanc Revient à l’esprit comme une prêtrise Qui dans le chagrin garde son emprise Le souvenir sait se montrer troublant…
La vie est parfois comme un beau palais Qui d’un peu partout vite se lézarde Le bonheur passé -cette arrière-garde- Peut nous retenir dans tous ses filets…
Les UV du temps parfois décolorent Le joli tableau qui se présentait Qui face à demain s’impatientait Pensant que toujours durerait l’aurore…
Une larme coule et nul ne la voit La déception cette fine lame Vient mettre en lambeaux l’espoir en sésame Qui nous animait… Qui meurt sans pourvoi…