Le vent de la nuit le vent du néant le vent de l’oubli Souffle sur l’après sur nos vanités sur nos amours mortes Ce souffle éternel qui nous vient d’hier jamais ne faiblit Il va vers demain brisant l’avenir qui ferme ses portes… Aujourd’hui n’est-il qu’un futur rêvé jamais accompli ?
La blancheur des os des Saints des Hitler toujours apostrophe Elle est identique en tous points pareils à celle d’un chien Voilà l’évidence -une bonne chose une catastrophe ?- Hantant notre esprit que serait le mal que serait le bien Si la bête sait l’homme sait qu’il sait l’homme philosophe…
‘Le monde est cruel !’ Ce regard n’est-il qu’interprétatif Les fils de Mani les fils de Jésus comme les athées Tiennent des discours voulant supprimer l’interrogatif Que de requiem échos de douleurs toujours répétées Le soleil est-il dans une empathie ou dubitatif ?
Face à son miroir qui le questionne autant qu’il se ride L’Homme ainsi radote -et je n’en suis qu’un perdu dans son temps- L’Homme s’interroge entendant vibrer l’esquisse du vide L’Homme également regarde inquiet ses jours ‘importants’… Face à son miroir il perçoit Chronos stoïque et placide
…
Est-il un orgasme une litanie un raisonnement Un cri de la chair un cri de l’esprit un cri qui soit autre Pouvant transcender -pouvant expliquer accessoirement- Pourquoi tout cela pourquoi Thanatos sans cesse nous vautre Dans ces questions sachant nous troubler souverainement…
Poème sélectionné pour être présent (pages 82, 83) dans : "ANTHOLOGIE 2020-2021 Prix Arthur Rimbaud Concours international" isbn : 9782360632930
Publié également dans le n° 247 mai-août 2020 de la revue "Art et poésie" page 10.
Forme : Cinq strophes, Strophes des cinq vers, Vers de quinze pieds -césures à 5-, Respect de l’alternance F/M des rimes et de leurs S/P.