Les chemins du passé tous un jour se referment Sans un cri sans un bruit sous le vent de l’oubli Qui déjà maintenant leur réservent un terme Car absolument rien ne demeure établi…
D’un rétrécissement l’horizon nous l’indique Point central et final un seul point cardinal Pour demain claustrophobe autant que fatidique Se termine le temps sous un air hivernal…
La mer dans son reflux part revient puis efface Là ce pas ce tracas ce chant d’alléluia Le sable s’aplanit se lisse sa surface Chronos sait éroder tous les Himalaya…
Les chemins vite fait connaissent la broussaille La nature aime exclure et le clair et l’azur Elle reprend ses droits tout n’est que feu de paille Tout sentier s’assombrit cela demeure sûr…
Dans un temps dilaté court l’homme il fanfaronne Il promet à jamais c’est demain qu’il soumet Mais le temps se referme et la mort le couronne De la vie il se montre illusoire gourmet…
Alors rapidement disparaît son sillage Sans un cri sans un bruit pour toujours c’est fini Même le souvenir s’en va dans ce broyage Notre petit bonheur n’est qu’un fragile nid…