Demain n’est qu’un abysse un sinistre mentor C’est le vent de la nuit c’est le vent de la mort Qui souffle sur le temps qui souffle sur la vie C’est le vent du néant qui souffle sans effort Qui tous nous éconduit sans trop de courtoisie Se croire indestructible est une fantaisie…
Nu dans l’instant -sans le savoir- L’Etre s’habille il fanfaronne Il voit demain comme un espoir Où le bonheur toujours ronronne…
Un horizon factice est tel un enchanteur Le filtre du regard -cet habile menteur- Sait nous faire oublier que tout n’est qu’un tumulte Sait très bien maquiller -il n’est qu’un imposteur- Au pays des bobards l’exact est une insulte Le mensonge infaillible en grand vainqueur exulte…
Innocemment Le cœur candide Va fièrement Tout est splendide…
Les leurres sont en lice expliquant le réel C’est la mère nature et son cycle éternel L’humanimalité montre ses compétences L’universalité révèle un sceau cruel Féroce signature aux sombres accointances Le mal en est la cible à voir les maltraitances…
Oui que d’absurde et que d’ombré Le relatif en certitude Voit le certain souvent sombrer Dans un reflet de solitude…
En subtile matrice une idée au pouvoir Façonne le cerveau du matin jusqu’au soir Par un angle d’approche elle dicte et suggère Mais cette unique cloche est aussi le miroir D’un endroit sans verso d’une ombre mensongère Qui sait être inflexible -humeur non passagère-…
Bien formaté Tel est le moule L’esprit maté Marche la foule…
Dans ce vaste édifice ouvert à tous les vents Le sens est un pactole aux reflets émouvants Lorsque ne surgit pas un souffle fanatique Où se tait le débat sous des jougs éprouvants Tout un mauvais alcool -c’en est systématique- Nous offre un sort terrible autant que dramatique…
Quant au problème il est nié S’il apparaît vite on l’évince Le factuel remanié Vite se plie aux vœux du prince…
Lorsque l’azur s’esquisse un nuage apparait Quand un enfant sourit -le monde est en arrêt- Survient un casse-pipe est appelé son père Le bonheur se dissipe il ne fut que discret Se lézarde l’Esprit l’égo se désespère S’enseigne le nuisible en langue de vipère…
Please un cognac Car l’espérance -Coup de Jarnac- Part en errance…
Que peut le clitoris sous un couteau facho Bien faible est la Fillette en face d’un macho Croyance phallocrate à la sombre bassesse Coutume scélérate aimant faire son show Sans la moindre paillette -occulte est sa prêtresse- Dégoût indescriptible où l’Humain se rabaisse…
L’homme sait boire un mauvais vin Qui l’emmène au rapport de force L’homme se perd dans tout ce vain L’homme et le beau sont en divorce…
Qui voit le précipice où nous déambulons Qui perçoit que le pire est là sur nos talons L’exact en hologramme accessoirement brille S’ébranle alors notre âme en face de jalons Qui voudraient engloutir le vide qui vacille Mais souvent l’invisible en eau trouble godille…
Mais l’ignorer Cela rassure Le déplorer Tout se fissure…
Nous buvons un calice à l’étrange parfum Où les convictions font de l’homme un défunt Entre la loi d’un lieu qui se montre inhumaine Et puis celle d’un dieu qui réprime sans fin Notre condition sanglote peu sereine Un pleur intraduisible atteste de sa peine…
Dans le constat de cet écho Où nous surfons à l’aveuglette Nous suffisant d’un quiproquo La Vérité semble obsolète…
La passion se lisse on se retrouve seul Une ombre nous présente un funèbre linceul Sa coupe neutre et classe est bien indémodable D’ailleurs nul ne s’en lasse indique tel aïeul Elle reste excellente elle reste impeccable Tout est imputrescible à jamais inusable…
-Quitter le bord Quitter la barque Pour quel décor Pour quel monarque ?-
Curieuse malice étonnant tourbillon Un désir d’achevé s’éternise en brouillon Tout ce constat nous frustre il soupire un ‘encore’ Mais Chronos est un rustre il lui met un bâillon Il restera larvé sans revoir une aurore La suite est impossible elle se décolore…
Dans le contraire et l’opposé L’âme suppute elle imagine Dans un tango qui ‘fait causer’ Tournent sa fin son origine…
Nous allons tel Ulysse en cherchant un ailleurs Qui vibre fantasmé qui chasse nos frayeurs Le rêve qui l’habille est alors comme un baume Aujourd’hui s’éparpille en moments resquilleurs Qui laissent désarmés s’entrevoit un royaume Le trouble qui nous dribble offre un étrange arôme…
Va le ballet D’ombres chinoises Masquant le laid Semblant courtoises…
Quand au milieu de ‘Bis !’ des applaudissements Font bien plus que couvrir des divertissements C’est un peu comme un shoot où le réel se noie Où l’endorphine envoute elle endort nos tourments Et se plaît à chérir une excentrique joie Lorsque saute un fusible un placebo flamboie…
Besoin de fuir besoin d’oubli Un chimérique échappatoire Quand il nous voit tout affaibli Brille par son art oratoire…
Dans un fou 'Dream of peace' illusoire allumé Des fleurs dans les cheveux désiraient proclamer Avec une voix douce avec une guitare Dans un discours pour tous -qui voudrait les blâmer- Que si l'homme le veut l'utopie à la barre Peut vaincre l'irascible et devenir un phare…
Quand l’eau de là Est trop amère En l’au-delà Beaucoup espèrent…
Qu’il soit un vain caprice ou bien un objectif Le bonheur nous motive en souhait instinctif Au sein de cette poisse il vibre en filigrane Au fort de notre angoisse il est dubitatif L’espérance est naïve elle cherche elle glane Son contraire est plausible alors sa fleur se fane…
Quand constamment quand à loisir Le décevant tombe en averse Quand la beauté sait défleurir Le désespoir alors nous berce…
La vie en maléfice assène son poison Elle pavane fière arborant un blason Dégoulinant de rouge au milieu des vacarmes Nous hantons tous un bouge au sourd diapason Où le contestataire est passé par les armes Où semble inaccessible un temps béni sans larmes…
Reste la chair Reste le sexe -Sa main de fer Est très complexe-…
Le soleil est le fils d’un étonnant Vulcain Bienfaisant/ destructeur généreux puis mesquin Il chauffe comme il brûle il fait croître il assèche Fort de ses vains calculs l’homme se dit quelqu’un Joue au grand instructeur -il ne voit pas la mèche- Le péril est risible il sait être revêche…
L’apaisement recherche l’Art -Pour oublier l’horizon blême- Il est un peu comme un rempart Contre les coups d’un grand dilemme…
Le songe est un délice -ici chacun le sien- Le terne alors s'oublie et la psyché va bien Elle se déconnecte un leurre la dorlote Il calme son affect apportant son soutien Il était affaibli le feu d'une parlotte Aimable et disponible est là quand il sanglote…
Le ciel est bleu La vie est rose Dans tout le feu Vient une pause…
C’est tout un artifice affamé de clinquant Qui sait se remuer pour être convaincant Sa pub est agressive elle est subliminale Elle n’est qu’offensive aussi par conséquent Notre esprit pollué par sa vapeur vénale -C’en est imperceptible- en continu l’inhale…
Le souvenir n’est qu’un ressac S’agitant de façon concrète Sa mer d’azur est mise à sac Sous un fort vent qui se répète…
Qui voit le pleur d’Alice au pays des échecs Son monde est écorché de nombreux coups de becs Loin d’hier maintenant son cœur candide saigne Que de maux lancinants que de salamalecs Tout est effiloché son miroir la dédaigne Son mal-être est tangible effroyable est son règne…
Pas de meeting Pour Dame Muse C’est un feeling Qu’elle diffuse…
L’éternel exercice allant par monts par vaux Où tous nous recherchons par des chemins nouveaux Par des voies bien connues le bonheur le bien-être Nous laisse au final nus que valent ses bravos Quand notre baluchon va bientôt disparaître -Ce futur impassible obéit à quel maître ?-…
Le jeu du chat de la souris Est dans la vie une constance Inutiles sont les paris Pour le rongeur aucune chance…
‘Que tout cela finisse !’ est le souhait du cœur Qui conçoit un programme au sourire vainqueur Mais dans l’ombre tapi désirant qu’il capote Travaille sans répit un déloyal hacker -Qui saurait ce qu’il trame ?- il conspire il complote Et c’est irréversible un bug le détricote…
Un brusque clash Soudain nous fige Règlement cash Fin du prestige…
Gérer le préjudice est ce qui nous échoit Quelquefois nos parents générant un émoi Viennent nous murmurer d’au-delà de la tombe Dans un ton mesuré raisonnable adéquat En des mots récurrents de chérir la Colombe Ce souffle incorruptible à jamais ne retombe…
Finalement c’est le chagrin Qui de son sceau clôt l’aventure Qui sait briser tout bel entrain D’un coup mortel il le capture…
Quant à raser gratis on nous l’a déjà dit Un démago dégoise il joue à l’érudit La misère attentive alors dresse l’oreille Sombre initiative où demain s’enlaidit Qui réglera l’ardoise illusoire merveille -Dans une encre illisible hier mort se délaye-…
Tout tendrement Dans une grâce Tout sobrement L’ombre s’efface…
Sonne l’appel du vice ou bien de la vertu Les deux codifiés relèvent d’un statut Relèvent d’une époque -aucune ligne fixe- Les deux vont dans un choc qui voit l’un combattu L’autre est magnifié demain tout se remixe Que d’inintelligible au feu de cette rixe…
Tous les tyrans déboulonnés Viennent offrir le témoignage Que des après insoupçonnés Peuvent faire un grand nettoyage…
Est-il une notice un guide un GPS Permettant d’éviter les crimes des SS Des Merah des Pol Pot -et chantent les massacres- Tout notre melting-pot pleure des SOS Que d’agressivité que de grands simulacres Ce quotidien pénible est fait de saveurs âcres…
Dans un émoi Contradictoire Va notre moi En balançoire…
Une riche avarice aime nous voir comblés En malheureux clodos sur le rêve attablés Oubliant la mélasse oubliant la panade S’enivrant de vinasse en devinant les blés Pauvre est Quasimodo qui sans fanfaronnade N’étant que trop sensible espère une embrassade…
Dans un demain nous serons vieux -Et ce futur déjà s’esquisse- Sont là déjà ces sombres cieux -Destin tragique amer calice-…
Qu’il soit seul ou par dix en seigneur le Souci De diverses façons nous met à sa merci Habile en crochepieds sachant être perfide Sans jamais expier sans froncer le sourcil Eloignant les soupçons tout en restant placide -Il est incorrigible- il s’impose il décide…
Vibre un graal En sa chapelle En point central Il interpelle…
Dans le présent se tisse un avenir effroi Avec ou sans granit le futur aura froid Voudra le réchauffer un triste chrysanthème Mais qui sait triompher en ce lugubre endroit Où tout un noir zénith méprise nos ‘Je t’aime’ Sa poigne est invincible elle rend l’être blême…
Finalement quoi qu’il en soit -Conte défait conte de fée- Dans le bonheur le désarroi L’existence est un beau trophée…
Une injuste justice arrive -qui l'attend ?- En dernier terminus elle étonne et pourtant Chez les autres c'est triste ''On est bien peu de chose'' Mais là le 'je' résiste en un souffle haletant Il demande un peu plus il se révolte il ose Mais il n'est pas crédible en défendant sa cause…
Le mascara Dessine un masque D’un apparat Que trop fantasque…
Que dans l’instant jaillisse un magnifique éclair Il est à ressentir comme un moment très cher Paradoxalement cet arrêt sur image Qui vient innocemment sait éloigner l’amer Sachons nous y blottir ce n’est pas un mirage Ce refuge est paisible il faut lui rendre hommage…
La beauté nue est un secret Sachant s’offrir dans l’innocence Se présentant drapé de vrai -Pur halo de magnificence-…
…
Demain n’est qu’un abysse aux bien sombres contours C’est le vent de la nuit qui souffle sur nos jours Qui souffle sur le temps qui jamais ne s’arrête C’est le vent du néant qui rit de nos discours Qui tous nous éconduit tout en contant fleurette Se croire indestructible est un vœu d’opérette…
Le clair a pour complice un sinistre mentor Nous poussant vers demain c’est le vent de la mort C’est son vent glacial qui souffle sur la vie Qui n’est que déloyal qui souffle sans effort Qui montre le chemin sans trop de courtoisie Croire l’inverse audible est une fantaisie…